Investir dans le secteur canadien de la fabrication des aliments et des boissons : Recommandations présentées en vue du budget fédéral de 2024

Ottawa, le 12 février 2024 – Comptant quelque 8 000 fabricants d’aliments et de boissons répartis dans l’ensemble du pays et composé principalement de petites et moyennes entreprises, notre secteur joue un rôle déterminant dans le paysage économique du Canada. Deuxième secteur manufacturier en importance au pays et principal employeur manufacturier, le secteur de la fabrication des aliments et des boissons occupe une position stratégique au cœur de notre chaîne d’approvisionnement alimentaire.

D’un océan à l’autre, les fabricants d’aliments et de boissons transforment des produits agricoles bruts en denrées essentielles, contribuant à assurer la souveraineté alimentaire du Canada, à soutenir le secteur agricole primaire et à renforcer la sécurité alimentaire des Canadiens. Alors que l’industrie est confrontée à des défis sans précédent, nous avons le plaisir de vous présenter nos recommandations en vue du budget fédéral de 2024. Notre mémoire soumis dans le cadre des consultations prébudgétaires est axé sur trois piliers clés, soit la main-d’œuvre, les infrastructures essentielles et chaînes d’approvisionnement, et la compétitivité.

RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATION 1 : Que le gouvernement fédéral continue de fournir des fonds pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan stratégique national pour la main-d’œuvre dans les secteurs de l’agriculture et de la fabrication des aliments et des boissons.

RECOMMANDATION 2 : Que le gouvernement fédéral rende permanente l’augmentation à 30 % du plafond du pourcentage de travailleurs étrangers temporaires annoncé en 2022, reconnaissant que cette flexibilité est essentielle pour les entreprises qui doivent composer avec des besoins en main-d’œuvre changeants.

RECOMMANDATION 3 : Que le gouvernement fédéral complète les initiatives visant à améliorer le Programme des travailleurs étrangers temporaires en simplifiant le processus de demande, en améliorant la transparence pour les demandeurs par la publication d’information consolidée sur les délais de traitement, en déterminant des mesures pour remédier aux retards de traitement et en créant des voies d’accès à la résidence permanente pour les travailleurs étrangers dans des secteurs essentiels comme le secteur de la fabrication des aliments et des boissons.

RECOMMANDATION 4 : Que le gouvernement fédéral prolonge la durée du Projet pilote pour les employeurs reconnus afin de permettre aux entreprises d’y avoir recours pour plus d’un cycle d’embauche. Cette prolongation laisserait suffisamment de temps pour procéder à une évaluation du Projet pilote en vue de s’assurer de son efficacité.

RECOMMANDATION 5 : Que le gouvernement fédéral adopte une approche cohérente et coordonnée pour assurer la résilience de la chaîne d’approvisionnement du système alimentaire canadien, y compris :

  • Assurer la prompte mise en œuvre de l’ensemble des recommandations du Groupe de travail national sur la chaîne d’approvisionnement visant à renforcer le réseau national d’infrastructure de transport;
  • Investir dans des mesures visant à protéger le système alimentaire canadien des bouleversements externes et à assurer la résilience de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, en commençant par une évaluation critique des principaux facteurs de risque et des vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement alimentaire;
  • Travailler de concert avec les provinces et les territoires pour mettre en œuvre une approche cohérente en matière de gestion des urgences qui accorderait la priorité à un système de communication pour les secteurs des infrastructures essentielles;
  • Fournir au Bureau national de la chaîne d’approvisionnement les ressources et les pouvoirs nécessaires pour intervenir lors de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire du Canada.

RECOMMANDATION 6 : Que le gouvernement fédéral collabore avec le secteur de la fabrication des aliments et des boissons afin de cerner des mesures qui permettraient d’atténuer les conséquences néfastes des conflits de travail sur la chaîne d’approvisionnement alimentaire, y compris en prévoyant des exemptions pour les produits périssables.

RECOMMANDATION 7 : Que le gouvernement fédéral collabore avec le secteur de la fabrication des aliments et des boissons afin de trouver des solutions aux problèmes de logement des travailleurs canadiens et étrangers, notamment en fournissant du soutien et en établissant des partenariats avec l’industrie en vue de mettre en œuvre des solutions viables.

RECOMMANDATION 8 : Que le gouvernement fédéral mette en place des mesures incitatives pour les entreprises de fabrication d’aliments et de boissons qui encouragent précisément les investissements dans l’innovation. Un programme sur mesure, adapté aux besoins uniques des entreprises, favoriserait une plus grande adoption de pratiques novatrices, en plus de préparer le secteur à relever les défis et à saisir les occasions qui se présenteront.

RECOMMANDATION 9 : Qu’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) crée un fonds dédié pour aider les entreprises canadiennes dans leur transition vers l’adoption de matériaux d’emballage plus recyclables. Ce fonds fournira du soutien financier et des ressources pour encourager la conception et la mise en œuvre de pratiques d’emballage durables.

RECOMMANDATION 10 : Que le gouvernement fédéral entreprenne une étude approfondie sur les matériaux d’emballage actuellement offerts sur le marché, en se concentrant particulièrement sur l’industrie alimentaire, avant la mise en œuvre de l’avis de planification de la prévention de la pollution pour les emballages primaires en plastique pour les aliments. Que le gouvernement fédéral mène également de vastes consultations avec l’industrie pour veiller à ce que l’industrie de l’emballage possède les capacités nécessaires pour répondre à la demande accrue de matériaux durables.

RECOMMANDATION 11 : Que le gouvernement fédéral entame d’importantes consultations avec les dirigeants fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux, avant la mise en œuvre de l’avis de planification de la prévention de la pollution pour les emballages primaires en plastique pour les aliments. Ces efforts de collaboration permettront de déterminer les normes et les capacités de recyclage actuelles partout au pays afin d’éviter les contradictions ou les complications inutiles.